Notre monde connecté, les grands centres industriels, hôpitaux, banques, aéroports… font appel chaque jour à des échanges de données qui sont traitées dans des « Data Centers », répartis dans le monde entier.
Les coûts d’installation d’un Data Center se répartissent entre 48% de bâtiments, 52% d’équipements informatiques, 10% en moyens de sécurité électrique/incendie/anti-intrusion,32 % en moyens de refroidissement.
Une large part des bâtiments est dimensionnée pour l’intégration de ces moyens de refroidissement et leurs ordinateurs de contrôle ; avec 10 à 15 % du coût d’électricité dédiés à leur exploitation.
Ainsi pour quelques 2.5 milliards de données émises par jour en 2016, ce sont 5% de l’électricité produite au monde, 530 millions de m3 d’eau qui ont été consommés ; et 3% des gaz à effet de serre émis cette même année.
Des actions d’optimisation des centres de calculs sont actuellement menées, par le déploiement :
*de « Micro Data Centers » aux dimensions adaptées à des besoins locaux, à partir d’unité mobiles,
*de « Machines Virtuelles » qui permettent d’exécuter différents systèmes d’exploitation et applications sur un seul et même serveur physique.
Mais ces actions ne suffiront pas à contenir le besoin croissant induit conjointement par l’augmentation de la population mondiale des prochaines années, par le développement actuel de l’intelligence artificielle (IA), de l’internet des objets connectés, des Big Data avec en corolaire le besoin de calcul des algorithmes associés.
Passer à une maîtrise de l’absorption – dispersion de la chaleur émise dans les lieux de concentrations des moyens de calcul devient un enjeu majeur. Pour y répondre, Immersion 4, startup suisse, propose une innovation de rupture avec l’installation de « tank », conteneur rempli d’huile spéciale non corrosive, dans lequel trempe verticalement l’ensemble des ordinateurs, leurs câbles de liaison, leurs disques de stockage sous réserve qu’ils soient étanches.
Dès lors, il n’y a plus de contraintes de climatisation, soit une économie de l’ordre de 30 à 50% de l’énergie consommée par un centre informatique ; avec l’ouverture à un déploiement modulaire dans des surfaces réduites, tout en bénéficiant de la récupération de la chaleur collectée dans les bains d’huile.
Guy NICOLAS 6 mai 2019