Moyen de déplacement au service de l’individu, le vélo– hors loisirs et activités sportives – a, durant les dernières décennies, presque disparu au profit d’engins motorisés tels que mobylettes et motos de plus ou moins grandes cylindrées…et surtout, la voiture qui outre son apport au transport est passée au stade de marqueur de rang social.
Aujourd’hui, le vélo est à nouveau là.
Matériaux, designs, adaptation des matériels au contexte d’emploi lui ont ouvert une nouvelle ère avec l’effet booster qu’a été l’apport du moteur électrique et sa batterie embarquée. Utilisé seul, ou de façon multimodale – voiture pour l’inter urbain / vélo dès la circulation en ville – le vélo à assistance électrique (VAE) offre, quels que soient âge et capacité physique, une très large facilité de mobilité ; les contraintes de déplacement avec enfants ou charge moyenne étant largement supplées aux vues des accessoires développés.
Un vélo de base se vend aujourd’hui environ 1500 à 2000 € ; mais peut atteindre des prix de 5000 à 6000 € pour les plus sophistiqués, la certification EN15194 en garantissant la conformité aux standards Européens. Le moteur au pédalier, couplé à un capteur de puissance, est le plus adapté à l’assistance pour un pédalage « naturel ». Son poids, de 17 à 25 Kg en moyenne, dépend pour une large part de son type de batterie qui est d’autant plus chère que son poids est faible et son autonomie est grande.
Les types de batteries sont à cet égard en totale évolution. La technologie lithium – polymère (Li-Po) offre des performances équivalentes aux batteries Lithium-ion ; mais sans les effets « mémoire » de perte de puissance constatée avec les batteries plus anciennes, après plusieurs cycles de rechargement. Elles supportent de 600 à 1500 cycles de charge et se recyclent bien.
La puissance d’un vélo à assistance électrique en Watts, correspond à la tension de sa batterie exprimée en volts multipliée par l’intensité exprimée en ampères. Ainsi un vélo de 24V 10 Ah fait 240W. Dans le cas où le vélo a une puissance supérieure à 250W, celle-ci est bridée électroniquement et le surplus de puissance se reporte sur une plus grande autonomie de la batterie.
Au bilan, avec des batteries de 300 à 500 W, des autonomies de 40 et 80 km peuvent être atteintes. Leurs performances réelles dépendent du mode de roulage, du poids transporté, des reliefs et vitesses recherchées. Rechargée très simplement sur secteur, une batterie est maintenue opérationnelle dès qu’il y a arrêt de l’utilisation du vélo.
Accessible à tous, le vélo à assistance électrique contribue déjà à une mobilité urbaine durable ; sans oublier toutefois, outre le besoin d’aménagements dédiés, la nécessité d’un comportement civique dans le respect de règles collectives où l’individualisme dans sa prise de liberté ne devrait pas oublier de les respecter.
Guy NICOLAS 12-2-2019