En 1899, le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat, s’installait au volant d’une voiture électrique Jeantaud Duc. En 2017, 652 000 voitures électriques intégrales ou hybrides étaient fabriquées et vendues en Chine, premier marché mondial ; c’étaient 195 000 véhicules vendus en Europe, en 2018. Les enjeux climatiques, l’empreinte carbone laissée par le brûlage des énergies fossiles, la croissance démographique mondiale et le développement de Pays émergents tels que Chine et Inde ont ainsi poussé au développement d’un moyen de mobilité à faible pollution directe.
L’industrie automobile, dans une recherche de diversification de son offre technologique, y a vu une voie de développement adaptée à des trajets de moyennes distances, facilitée par le seul besoin d’accès à une prise de courant du réseau électrique existant. Aujourd’hui, pour l’Europe une voiture électrique de circulation urbaine telle que la Renault Zoé est accessible à un prix d’environ 14 000 à 15 000 € pour des distances moyennes de 100 à 200 Km.
En plus haut de gamme, pour environ 30 000 €, Tesla – propriété d’Elon Musk – présente son Modèle 3, berline de cinq personnes, capable d’une autonomie de 350 Km, et d’une recharge complète en trois heures. Ainsi, avec des puissances totales réparties entre 15 et 400 KW (20 et 547 ch), le choix est assez ouvert pour des utilisations et performances déjà étendues ; sans autre considération de prix pour les plus performantes (80 000 à 110 000 €)
Le point clé du concept est la maîtrise du stockage de l’énergie à partir de batteries, rechargées par câble ou par récupération d’énergie lors des freinages, pour les automobiles hybrides. Pour le futur proche, la compétition la plus dure est de façon évidente dans le développement de batteries « légères et puissantes », à temps de rechargement courts, minimisant toute utilisation de métaux tels que le Lithium (Li), facilement recyclables.
La voiture hybride apparait à court terme comme la plus adaptée à un mode de fonctionnement mixte thermique / électrique pour une circulation urbaine couplée à des déplacements de grandes distances. La Toyota « Prius » a été en son temps un démonstrateur du concept, sans autre considération de prix et consommation réelle. Une voiture en tout électrique capable de grandes distances impliquera le développement d’un réseau de rechargement équivalent à celui de la distribution des carburants actuels ; avec un effet retour sur le réseau électrique dans ses composantes renouvelables / nucléaire / biomasse- fossile. Dans ces temps commençant de « troisième révolution industrielle » où intelligence artificielle et big data vont développer leur puissance, c’est tout le rapport social à la voiture qui sera bousculé ; l’engin mobile autonome – devenu mature et accepté avec un niveau de risque faible – apportera dès lors un service à la carte dans une mobilité effective à taux de parking réduit dès lors que chaque individu gardera en conscience qu’un bien commun n’a pas être dégradé.
Guy NICOLAS 12-2-2019